lundi 10 octobre 2016

La corogne - Punta delgade , une traversée parfaite


Acte 2  -   La Corogne (Espagne)  -  Ponta Delgada (Ile de San Miguel- Açores)




Samedi  1er Octobre 2018


Assez belle journée sur A Coruña.  Lever tard.  Préparation du bateau (les tas de petits trucs qu’on avait notés et à corriger ou modifier durant le dernier coup de vent afin de rendre la vie moins inconfortable durant des passages difficiles)
Les familles sont contactées par téléphone ou  WhatsApp (similaire à Skyp)… 
Les formalités de départ et paiement sont effectués.
Le repas de 15h00 pris dans un restau typique dans une petite rue donnant sur la grand-place Maria Pita (Là où il y a l’Hôtel de Ville ou Casa do Concello  et la statue de Maria Pita repoussant l’ennemi) …   Pendant les dix jours qui viennent ce sera à bord de MaV.
Ensuite nous voilà à la recherche d’un commerce, mini-market ou même boulangerie … Il nous faut absolument du pain plus quelques bricoles …
Enfin le départ prévu à 15h  se fait à  18h15 après avoir fait le plein de 150 litres de gazole au tarif XXL de la station de la marina  (1,30 Euros le litre !)





La météo nous prévoit les effets d’une belle dépression qui se creuse par 50°N  et 40° Ouest de 993 hPa  cette nuit à 0h UTC  à …  959  hPa   48 heures plus tard  avec passage, dans notre zone, de fronts occlu puis froid…





Pour l’heure, c’est le calme avant la coup de vent  et MaV  commence cette escapade vers PONTA DELGADA au moteur (vent D’ouest 5 à 7 nœuds dans le ‘’pif’’).  Ponta Delgada est à  860  miles devant l’étrave soit 1600 km en ligne directe.

 Décision est prise de mettre du sud dans notre route et de continuer au 250° vers Ponta Delgada… A la voile on ne fait jamais de ligne directe… Il faut composer.




La nuit bien que fraîche et sèche, est étoilée sans lune. Cette nuit se passe tranquillement, le Volvo à 2000 tr/mn,  à passer les rails montants et descendants du trafic maritime au large de la Galice. Dans le rail montant il y avait en fin de nuit des cargos et autres tankers à la queue leu-leu tous les 5 miles.

Le soleil a pointé son nez vers 8h00 sur un ciel et une mer dégagés.
A midi, alors que Fred prépare une omelette maison (ou ‘’bateau’’ :  Œufs, poivron, ail, jambon…) le vent se lève à 10 nœuds de sud comme prévu. Les voiles sont hissées, le repas apprécié, la canne à pêche sortie et la guitare aussi,  espérant que les poissons veuillent bien se taper un petit leurre à l’entracte du concert joué sur le pont face au soleil. Il n’en fut rien : ou bien ils n’aiment pas la musique de Fred ou bien le leurre ?



18h15… 24h que nous avons quitté La Corogne. Nous avons parcouru 117 miles.




A 20h nous croisons un navire militaire (sans pavillon) et essayons d’établir le contact VHF. Hélas la communication dérivée sur le canal 72 était mauvaise et les civilités d’usage n’ont pu aller plus avant.


Ensuite Fred prépare l’apéro, cocktail Fred : rhum vieux de la  Guadeloupe, sucre de canne, jus de citron, jus de fruits exotiques ;  ce cocktail est accompagné de saucisson et noix de cajou puis le Skipper se lance dans la préparation d’un bocal de marmitako qui fait le repas du soir.




A 22h, Fred disparait dans sa bannette, laissant au Skipper le premier quart de trois heures. Moulin à Vent file ses 5,8 nœuds au près serré sous un ciel étoilé et une mer agitée  en ligne direct sur Ponta Delgada. 

Dimanche  2 Octobre 2018

C’est une journée cas d’école météo. Une dépression 959 hPa par 55° N et 30° Ouest     de 959hPa se creuse en se déplaçant légèrement vers le nord. Elle est la cause du passage sur notre route d’une perturbation type : un front chaud d’abord (vers 9h30 TU AM)   suivi 10h plus tard du front froid (vers 9h15 TU PM), de la bascule du vent de SO  à NO et des averses qui dessalent le bateau et mouille le skipper à la manœuvre sur le pont alors que l’équipier est aux fourneaux et embue le carré pourtant déjà assez humide.
Afin de paraître sérieux et d’expliciter un tantinet au lecteur, tant des conditions météos à travers 2 perturbations perçues que des outils utilisés, 3 images se rapportent au sujet :
  • Frontologie 2 oct 2016
  • Frontologie 6 oct 2016
  • Route et GRIBS La Corogne - San Miguel



La suite. Point n’est besoin de rentrer dans trop de détails barbants pour le lecteur. C’est la routine de la vie à bord : 
  • Gérer et composer avec les queues des deux perturbations qui vont balayer notre route le 2 et le 6 octobre. Chaque fois c’est au mini  douze heures de chahut mais l’occasion de belles vitesses aussi. (10 nœuds en pointe, vent de travers le 2 oct.)






  • La météo et la route à ‘‘faire’’, pour éviter soit des calmes, genre dorsale anticyclonique ou des perturbations dépressives avec mers formées et vent dans le ‘’pif’’.
  • La tambouille.  L’équipage se partage bien les tâches et souvent le plaisir de cuisiner de façon un tantinet originale.
  • La douche ‘’à poils’’ sur le pont quand le soleil est au rendez-vous et le bateau pas trop gité.
  • La pêche (à la ligne) pour Fred.  Là, il faut se rendre à l’évidence : les poissons ont leur fierté et aucun n’est candidat pour se faire prendre pas un amateur comme Fred et un Nul comme le Skipper.
  • L’équipier qui, si au début du voyage ne trouvait pas le sommeil, doit être à présent secoué vertement pour le réveil lors de sa prise de quart,  belle preuve d’un bel amarinage.  Ça c’est vrai hors perturbation de passage … Il a donc, quand même, un peu de sommeil en retard …
  • Le skipper qui ‘’rouspète’’ lorsque l’équiper s’allonge avec ses vêtements salés sur les banquettes et y met même les pieds (le sel imprègne ensuite le tissu et la mousse…  Mary ! Comment l’avez-vous éduqué ?) 
  • Les photos, vidéos, un peu d’écriture.
  • La lecture… Nous recommandons un excellent Policier :  titre ‘’Alex’’  de  Pierre Lemaître, auteur de ‘’Au revoir là-haut’’ prix Goncourt 2013 -     Excellent choix Fred !
  • La guitare, les discussions : la politique, les religions, les femmes … On a fait le tour des sujets principaux d’un équipage masculin.  Pas tout à fait : les enfants aussi, chacun en ayant un.
  • Un peu de philosophie : le propre de ceux qui vont sur la mer… En quête de quelque chose ? En quête d’eux-mêmes ? Pour se sentir vivre et découvrir doucement, certainement … Autre chose que notre vie quotidienne à terre si bien codifiée et aux JTs de 20h, la tête de F. H…..de   avec ou sans casque.
  • Les projets d’avenir…  
  • Ne rien faire : étendu au soleil sur le pont par beau temps,  ou  dans sa bannette attendant que le coup de vent passe.
  • Les manœuvres nécessaires pour faire naviguer ce bateau au bon cap et à la meilleure allure possible mais en sécurité.  Là, c’est bien  simple de l’écrire,  pas toujours de le faire.
  • L’idée fixe de l’Equipier qui veut absolument aller à l’ile de SÃO JORGE, plus précisément sur la côte nord à FAJA DOS CUBRES  (falaise) et sur la côte sud à  FAJA DOS VINES,  où sont les spots de surf les plus remarquables de l’archipel. Une âpre négociation se traduisant par 10 vaisselles supplémentaires et 5 lavages de pont ont conditionnés l’acceptation du proprio du bateau.





Vendredi 7 octobre.  

Enfin, à 139 miles de San Miguel, vers 15h TU, le vent qui nous abandonne pour nous laisser une mer d’huile, un ciel bleu uni, un grand soleil  suivi d’une nuit étoilée sous une pression de 1018 hPascals … Nous obligeant à faire 19 heures de moteur afin d’avancer vers Ponta Delgada. Enfin, nous n’avions qu’à suivre l’Etoile du Berger (Vénus)  bien brillante à l’Ouest, mais plus tôt couchée que nous.


Samedi 8 oct .



Vers 10hTU (locales aussi) un vent de sud de 10 nœuds se lève … Stop moteur, spi et GV sont établis et ce fut … MAGIQUE !!!  






L’équipier en hurlait de joie à la barre :  6 à 9 nœuds, vent de travers sur une mer peu agitée, grand soleil, 24° C ambiant et l’Ile de SAN MIGUEL  qui grossit à vue d’œil devant l’étrave …








Même les dauphins sont venus nous souhaiter la bienvenue…
Quelle meilleure récompense … ?


A 7h30 PM nous étions à 2 milles de l’entrée du grand port de Ponta Delgada. La ville illuminée était à portée de voix. Nous nous voyons devant notre grande pinte de bière au café du port …
7 jours pour parcourir 930 miles nautiques sur une route quasi loxodromique !!!











C’était sans compter sur les obscurs desseins du destin.

Incident 1 sur 3

Il fallait affaler le spi.  18 nœuds de vent de  S-E  qui nous portent à terre.  L’Equipier à la barre, le Skipper à l’avant au ‘’teuff’’.
Le bateau et amené vent arrière pour déventer le spi qui s’affale alors que le skipper récupère la toile à grandes brassées. Tout allait bien se passer sauf que…  Sauf que la drisse, insuffisamment mise claire se fait un nœud à mi-parcours et se coince au niveau de son entrée dans le mât. Le spi se regonfle coinçant le pied du skipper dans la toile au niveau des filières et des haubans. Le skipper hurle à l’équipier ‘’ moteur, marche AR toute ! ‘’ et  avec le vent, le clapot, les embardées du bateau qui devient incontrôlable,  spi, écoute  passent sous la coque à l’arrière et le moteur cale.  Le tissu est pis dans l’hélice et l’écoute dans le safran.
La totale !  Le cas d’école dont on parle et qu’on ne veut jamais connaître.
Nous sommes à 2 miles d’une côte rocheuse et le vent qui nous porte sur elle. 
Rapidement à haute voix le skipper énumère à haute voix les options à engager :
  • Pan-pan  ( Message d’urgence) à la VHF sur canal 16 et demander du remorquage
  • Larguer l’ancre avec le maxi de chaine et se stabiliser avant d’aller sur les rochers.
  • En s’aidant des voiles et manœuvrant de façon avisée essayer de remonter au vent autant que possible pour s’éloigner même à 1 nœud de vitesse.
Le skipper est de l’ancienne génération, de celle qui n’a pas pour habitude de ‘’consommer de l’assistance’’ pour laquelle le principe de base est :  ‘’ aide-toi  et le ciel t’aidera ‘’.
En jouant sur les voiles, l’équipier et le skipper parviennent à faire virer MàV  au vent de travers vers le S-O, soit vers le large, à 1,5 nœuds trainant une partie du spi.
Le skipper estime qu’on est sauf, qu’il n’y a pas de péril et que, comme cela, on a toute la nuit pour réfléchir et agir. Cela ressemble un peu à une cape. Demain il fera jour et la lumière viendra !
Il est décidé de se ‘’poser’’, de se reposer, de se restaurer et de prendre des quarts.   Ce fut fait.  Ensuite à force d’essai divers, de réflexion, de gaffe, de couteau … Les 18 mètres d’écoute de spi sont récupérés et le gouvernail libéré … On est déjà plus manœuvrant. 
Il est 11h du soir dans une nuit noire, 18 nœuds de vent, une mer chahutée et une pluie fine. 
Fred prend alors son premier quart.
A 1h30 du matin ce dimanche changement de quart. Le skipper revient à la réalité. Son bateau, il le connait par cœur, ils se parlent même, pas par la voix mais par autre chose, des vibrations ou une duplication quantique peut-être…
En 1 heure de temps après quantités d’analyses, scénaries et maintes tentatives, le restant du spi, la têtière et le bout de drisse resté sont amenés sur le pont de MaV. Le moteur est mis en marche, l’hélice tourne et tracte MaV. 
Le moteur est stoppé, la cape est mise ( la vraie), une bière est bue et  à la fin de son quart le Skipper réveille l’équipier en lui annonçant la bonne nouvelle. Il lui décerne la médaille du bord de l’équiper modèle qui reste confiant, calme en participant et étant peu avare d’idées et d’efforts.
Il faut dire aussi que Fred avait décidé de remplacer 10 vaisselles par une plongée en pleine mer chahutée, pour tenter de libérer l’hélice, le jour venu… L’exercice est donc tombé à l’eau. Les 10 vaisselles sont donc réhabilitées  mais avec une médaille cette fois.


Incident 2 sur 3

Dimanche 10 octobre.

9h00 du matin TU et/ou heures des Açores. Fred est à la barre, MàV sous voiles et en direction de l’entrée du port de Ponta Delgada.
A 2 miles, le Skipper met le moteur en marche. Il tâte machinalement la position du levier de vanne d’admission d’eau de mer de refroidissement moteur (système avec échangeur et circuit liquide de refroidissement) qui lui semble correct.
Le moteur tourne, les voiles sont affalées. Personne ne vérifie l’écoulement d’eau de mer par la sortie d’échappement, ce qui est pourtant une habitude systématique.
Que dire : nous sommes épuisés trempés de sueur depuis deux jours, les mêmes vêtements et sous-vêtements, trempés par la pluie et séchés par le corps. Nous commençons à vraiment sentir le fauve.
Ah ! Mary ! si tu voyais ton fils !!
1 mile de l’entrée du port … Le skipper dit :  ‘’tourne pas normalement ce moteur, il y a quelque chose’’  et ‘’ciel !! Il fume d’une fumée noire !!  Fred, vite regarde la vanne d’arrivée d’eau de mer !!
  • Elle est fermée !
  • M …e !  Ouvre vite !’’
Lentement, moteur au ralenti tout reprend la normalité.  
Le skipper :  ‘’ Je suis bon pour changer la turbine de la pompe à eau de mer qui a tournée à sec !  Ça tombe bien j’adore la mécanique et heureusement à bord il y a tout ce qu’il faut pour ’’

A 10h00 nous sommes au quai d’accueil de la marina Est, accueilli justement par deux agents des douanes, très cordiaux et qui nous aident même à nous amarrer puis nous invitent à prendre une place qui nous conviennent à la marina Ouest  -  Catway 10.

Incident 3  sur 3

Bien sûr, ensuite il y eu les formalités, la douche, la pizza, le grand bock de bière.
  • Le Skipper :   ‘’ bon ! Moi je suis  ‘’crevé’’ je me couche ‘’
  • Fred :  ‘’ Ah ! Ces Tamalous, ca ne tient pas le choc !  Prépare-moi le linge à laver, un sac de blancs et un sac de couleurs. Ensuite je lave le pont, il ne m’en restera plus que 4…  Ensuite …’’
Les deux sacs furent préparés et mis sur le pont (l’odeur !!) et le skipper étalé sur sa couchette plongea dans un sommeil abyssal.
2 heures plus tard, les embardées du bateau tirant sur ses amarres sous un coup de vent, le bruit d’une averse tropicale qui martèle le pont, l’odeur particulière de l’eau de pluie dans MaV,  le tirent de sa couchette.
Constat : tous les capots sont ouverts. Les deux sacs de linges sont sur le pont et l’équipier dort d’un sommeil sans rêve sur sa couchette.  
Certes le pont est lavé, le linge aussi enfin presque, personne n’ayant mis de lessive dans les sacs et l’intérieur de MaV est inondé.  Ce fut un test pour la nouvelle pompe de cale électrique.
Morale : un ‘’jeune’’ ce n’est pas mieux qu’un ‘’tamalou’’  ou vice et versa !

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Les Statistiques ou les données -   Etat : à  l’Arrivée à Ponta Delgada

  • Distance parcourue depuis Hendaye :  1331 miles nautiques   =   2465 km
  • Distance parcourue depuis La Corogne :  938   miles nautiques    =   1737 km
  • Meilleure performance en 24h : 137  miles =  254 km   le jeud  6 octobre
  • Temps passé au moteur :     -- Depuis La Corogne :  46 heures

--Depuis  Hendaye :  79 heures

9 commentaires:

  1. Un vrai roman que cette traversée réussie vers les Açores! Que de suspens à l'arrivée !
    Bravo aux 2 navigateurs!

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  2. Quel suspens cette arrivée. Bravo à tous les deux pour le calme et la sérénité dont vous faites preuve. Une pensée émue pour ce pauvre Spi et pour l'équipage

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  3. Quel suspens cette arrivée. Bravo à tous les deux pour le calme et la sérénité dont vous faites preuve. Une pensée émue pour ce pauvre Spi et pour l'équipage

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  4. Superbe récit et superbes photos qui se complètent...j'ai l'impression d'y être...mais au chaud sous ma couette.
    Binôme sacrément complémentaire ! (comme quoi, on parvient quand même à faire de belles rencontres sur "Adopteunvoileu.com"...) 😜

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  5. encore un beau récit de vos aventures! merci Michel et de trop belles photos, merci Fred!!!... en tous cas, je vois que vous vous complétez très bien tous les deux et même si parfois il y a quelque "laisser- aller" de la part de Fred (c pareil à la maison, rassure toi Michel!! lol ) le duo est bien soudé !! c'est rassurant pour la suite.... belle aventure humaine et maritime! je vous embrasse tous les deux et à la prochaine étape!

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  6. Fred prends bien soin de notre "Mico" , il ne se rend plus vraiment compte de l'âge de son Bateau !
    Alors bon vent et à bientôt

    BBa

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  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  8. Après ma 1ere impression, je voulais féliciter le Tandem Navigateur ,
    car une sensation de complicité réciproque entre:
    notre « MICrO Tabarly et son FRED assistant Troubadour »,
    qui de plus, surdoués en communication d’Images et Vidéos, nous font partager une aventure, digne des 20000 lieues s les M !

    Bonne route , soyez vigilants , et au retour Michel , tu nous fais un super article en relief pour l’Amicale,a moins que tu nous sortes un bouquin pour financer un tour du Monde .

    Bon courage et à l’écoute de vos prochaines bordées .

    Bernard B

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    1. Bonjour les Barthès. Roger a publié le lien du blog alors ... Couvrez-vous bien car il parait qu'il commence à faire frais dans l'hexagone. Merci pour vos commentaires documentés ... Bises à vous deux.

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