mardi 18 octobre 2016

Sao Miguel , première île des Açores

Acte 1 -  San Miguel







La première impression et ensuite ..

Notre première impression fut celle qui s’est construite en longeant toute la côte Sud lors de notre arrivée avec MaV :  les falaises, les chapelets de maisons le long et en haut des falaises, un arrière-pays vert et vallonné comme l’Auvergne des volcans.


Puis les premiers contacts avec les indigènes : des agents des douanes, absolument charmants et aidant même à nous amarrer.


Puis la visite de Ponta DElgada, la capitale de cette région autonome du Portugal.  Une petite ville bien proprette qui surplombe une grande baie. Nous sommes bien au Portugal :  les azulejos, les mosaïques des rues et trottoirs pavés, les statues de la Vierge au coin d’une rue, les églises nombreuse et de ce style si particulier – églises,  certains bâtiments administratifs-  :  le style Manuelin, un style gothique ‘’tarabiscoté’’ nous le rappellent.
Les maisons sont bourgeoises, parfois cossues ostensiblement.

 En fait cette première impression  est presque celle d’un petit paradis au milieu de l’Océan.



Elle fut quelque peu démentie.
A la recherche de spots de surf, nous sommes allés sur la côte nord. Notre première escale fut  RABO de PEIXE.


Le nom l’indique, c’est une bourgade dédiée à la pêche.  L’habitat y est pauvre, les peintures  des façades écaillées, les rues salles ornées de détritus divers  et des groupes d’hommes  désoeuvrés errent vers le port, discutant entre eux.
C’est la côte nord : basaltique, sauvage à en être agressive avec ses falaises noires, ses rochers hérissant l’océan et cette houle qui vient sans cesse déferler dans un bruit assourdissant. 





Les rares plages sont de sable noirs.  Les Açoriens pour vivre ici on dû batailler, construire d’imposantes digues de protection. On y redécouvre que le Portugais a un amour immodéré de la pierre et excelle à  s’en servir pour bâtir et vivre.



En résumé, le sud est accessible, bourgeois, accueille les paquebots de touristes et l’aéroport … Le nord est besogneux, rude, pas chiche.
Mais, il faut le souligner, partout la même cordialité des Açoriens quand on s’adresse à eux et le même empressement à rendre service.




Vues panoramiques

Ce qui interpelle les touristes que nous sommes :  les Açoriens ont le goût des couleurs … Les façades des immeubles, les azulejos, les mosaïques  et … Les hortensias.
Les hortensias : partout, des haies linéaires sur le bord des routes et chemins, dans les jardins des maisons. Des bleus (un beau bleu), des blancs,  des mauves …



Puis les nombreux lacs de cratères qui ravissent le regard et inspirent à la poésie.
Quelques endroits qui nous laissent des souvenirs impérissables :



  • Le lagon de cratère de SETE CIDADES : l’une des 7 merveilles du Portugal, élue en 2010. Il y a le bourg, le lac, les parcelles bucoliques et colorées, le tout dans l’écrin des parois abruptes du cratère. Il s’agit bien d’un tableau de peintre impressionniste plein d’harmonie et de poésie.







  • La vallée de FUMAS, jardin exubérant déployé au fond d’un vaste cratère où coulent des rivières d’eau chaude.





  • Les sites de CADEIRA VELHA  (toujours dans des cratères !) et ses bassins d’eaux thermales dans lesquels nous avons fait trempette.



Et … Les sites ou  Spots de surf ! 

  • La baïa de Santa IRIA sur la côte Nord, sa plage de sable noir, entourée de récifs et de falaises noirs.  Accès par pistes et sentiers parfois sur l’arête de falaises, par marécages et champs de galets. Être surfer c’est aussi être adepte du trekking extrême, la planche sous le bras et le sac à dos en prime.




Et là, alors que le Skipper s’affale sur les inconfortables galets, l’équipier surfer exulte, son compagnon de voyage n’existe plus : quatre de ses congénères chevauchent une longue gauche de ce point-break. C’est puissant avec des sections type bol.  Combinaison enfilée et hop c’est parti, sans un regard en arrière. 
Dans ce vacarme des vagues (swells) qui brisent, à plas-ventre sur sa planche et une série de canards l’équipier-surfer rejoint son monde et ses congénères.
  • La baïa de MONTE VERDE  juste à l’ouest de la grande ville du nord de  RIBEIRA GRANDE,  accès direct par la route. C’est l’unique plage de sable noir orientée nord, aux Açores qui selon l’équipier-surfer offre une Beach-break incomparable qui reçoit beaucoup de houle de N-O  avec de nombreux pics tout le long , parfois puissants et une droite quasi permanente à l’extrémité ouest.




Les surfers (mâles et femelles) s’y retrouvent. On parle anglais majoritairement, parfois français ou espagnol et ça discute, du vent, de la marée, de l’épaule de la vague qui se forme là-bas … 








Le Skipper a l’intention de faire un chapitre spécifique, dédié aux surfers. N’étant pas pratiquants, il découvre là un milieu, une communauté avec des us et coutumes bien spécifiques et tellement caricaturables !!

Gastronomie.

La nourriture n’est pour nous, pas chère. Pour 18 euros on peut avoir un repas complet avec un verre d’excellent vin de Pico. Hélas elle est généralement  très grasse, souvent baignant dans l’huile.
Y aurait-il un rapport avec le fait que au-dessus de 20 ans les Açoriennes sont ‘’bien portantes’’ ? Remarquez que les hommes ne sont pas maigres non plus.  Aux Açores on ne fait pas pitié.

Bien sûr on y trouve poissons, fruits de mer, des viandes porc, bœuf etc... Grillées ou suivant des recettes locales  et  le délicieux fromage de Sao Jorge  (Une Ile au nord-ouest – fromage de vache ) 
Notre regret : ne pas avoir eu l’opportunité d’apprécier le  ‘’COZIDO’’ des Fumas  : un pot-au-feu cuit dans la chaleur des cratères aux émanations sulfureuses et à la saveur unique… Parait-il !





Les rencontres 

De belles rencontres de navigateurs aussi... Avec leurs souvenirs, l'éclat de la Vie dans leurs regard, leur amour de la Pinte de bière, leurs galères aussi ... Toute une ambiance.

En voici une :  Patrick  GUEVENEU  sur son Flot 40 :  PASSETOUTGRAIN pavillon  Français.  
Patrick, 63 balais au compteur, amoureux de la Fine,  navigue en solo. Il vient de passer 2 mois dans les iles de l’archipel des Açores et s’apprête à appareiller pour … La Corogne où il pense passer l’hiver.  Nous avons partagé le repas, la Pinte de bière (peut-être plusieurs) et nos histoires de mer, de vie… 
M-à-Vent a promis à  Passetoutgrain d’aller lui rendre visite en début 2017  à la Corogne.

Une autre :  Guillaume sur  INSPIRATION  - un magnifique Wauquiez 48S - Pavillon de Jersey (Anglais) qui avec son équipage vogue  vers Sydney –Australie -  en prenant des chemins de traverse et Panama.
Blog :  www.inspirationsailing.com

Et une rencontre improbable :

Des élèves et leurs professeurs du lycée  Le Dantec  de LANNION  en Bretagne Nord (Côtes-d’Armor). Plus d’une trentaine d’élèves sont pour une semaine à Ponta Delgada dans le cadre d’un échange… Il y a donc à peu près le même nombre d’élèves Açoriens à  Lannion.
Parmi ces 35, des groupes d’élèves travaillent sur des sujets qu’ils ont choisis et sur lesquels en fin de semaine ils devront présenter un mémoire : volcanisme, migration des cétacées, vie insulaire açorienne …
Toujours est-il que   6 jeunes filles se sont retrouvées à bord de Moulin-à-Vent  avec deux sujets sur lesquels elles travaillent pour deux heures d’exposée et questions/réponses  plus la photo sur M-à-V. 
  • Autonomie à bord d’un voilier lors d’une traversée.
  • Abord de la météo et exploitation des données lors d’une traversée.

Et tout çà parce que Fred errait sur les quais à 11h du soir  et a rencontré cette petite communauté française.









2 commentaires:

  1. Très belles photos et beaux commentaires, continuez vos rencontres ils son passionnants

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  2. Incroyable,ce troisième volet est Paradisiaque!
    çà nous fait vraiment rêver.
    Pour la prochaine virée à la Corogne,
    on souhaite s'inscrire et te poussez à allez plus loin ....

    BBa

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