ADDENDUM
Le monde des Surfers vu par le Skipper.
Considérations
émises par le Skipper qui ne pratique pas le Surf (hélas – il aimerait bien mais …) et par le hasard du destin
s’est retrouvé quasiment marié pour 8 semaines avec un Surfer.
Ce
fut l’opportunité de découvrir, non pas la discipline mais le petit monde, la
communauté, les us et coutumes des
surfers.
Ce
qui est rapporté est vécu, donc réel et bien sûr on ne peut plus
objectif !!
Un
surfer se reconnait … De loin.
Bien
sûr il trimballe sa planche, avec ou sans housse. Je dirais une de ses planches. Il y a la courte,
il y a la longue, la Performer, la Magnum …
Mais
il y a la silhouette, l’allure … Disons bronzée, décontractée, la terminologie
utilisée dans le milieu est ‘’lay-back’’
… Et puis : les
tatouages, la tignasse, bouclée ou queue de cheval ou folle à tous les vents…
Le
surfer est rarement seul, c’est-à-dire que le plus souvent il est accompagné …
D’une blonde ! En général, statistiquement. Je dois ajouter que dans mon
cercle de relations de surfer, ceci est démenti, j’ai connu l’exception.
La
compagne du surfer est plutôt jolie, tatouée aussi, souvent, mais de façon plus
discrète et plus recherché que chez le mâle de l’espèce.
Cette
compagne n’est pas nécessairement surfeuse mais souvent elle s’y est mise, lasse de jouer les pénélopes
sur le sable, les rochers ou les galets … Et il faut bien alimenter et impressionner les ‘’amis’’
sur Facebook ou autre
Twitter !!
Le
surfer parle anglais. Evidemment,
il est Suédois, Hollandais, Français, Espagnol, Bermudiens … Ils leur faut bien
une langue commune, qu’ils pratiquent par ailleurs avec un brio bien supérieur aux moyennes des populations
nationales. Bravo !
(Evidemment un surfer, çà voyage beaucoup vers les spots en vogues, du
globe : de Bali aux Açores en passant par Hawaï,
Biarritz ou Nazaré (Portugal).
Les
surfers se tutoient tous d’emblée et vont débuter leur conversation, comme
s’ils s’étaient vus la veille, sur les vagues du site où ils se trouvent puis
sur les spots où ils ont déjà pratiqué, où ils vont pratiquer et éventuellement
sur leurs performances en kight-surf, en paddle …
Ah !
Une chose de remarquable : le surfer ou la surfeuse se roulent les
cigarettes avec des ingrédients qui pourraient ressembler à du tabac. N’étant
pas du milieu et dénotant bien trop, personne n’a eu le geste, l’attention, la
compassion de m’en offrir une,
alors je ne peux en dire plus sur le sujet.
Le
surfer trimballe toujours, de nos jours,
et son smartphone avec la 3 ou 4G
et ses guides de spots de surfs :
ü Le
smartphone avec 3 ou 4G, pour avoir en permanence les conditions de vagues, de
vent de l’endroit considéré à travers des applications dédiées : ex : www.magicseaweed.com, www.surfforecast … et pour visualiser les photos et vidéos
disponibles sur ce spot .
ü ‘’ The
Stormrider Surf Guide ‘’ du continent où il se trouve. On y trouve quelques approches
théoriques sur la formation des vents, des vagues, la météo avec son impact sur
les ‘’Swells’’ (vagues ou houles) tel : amplitude,
période, orientation, la pratique du surf et les types de combinaisons
requises, la liste des magasins de
surf par pays et bien
sûr : LES SPOTS, leurs
localisations, accès, intérêts,
spécificités, …
Bien
sûr il s’agit de spots connus de tous mais chaque surfer à son coin secret et
ses ‘’secret spots’’, spots connus
de lui seul où il emmènera des amis surfers comme à un pèlerinage, un jour de
météo propice.
Si
le surfer est ‘’lay-back’’ de
nature, il est capable, pour rejoindre un spot d’un trekking de l’extrême.
A titre d’exemple, voici du vécu
personnellement soit l’accès à la baïa de Santa IRIA à São Miguel :
Après des discussions avec d’autres
congénères rencontrés la veille sur un point de vue surplombant une côte
sauvage est rocheuse, il y a là, à 380 m en contre-bas de la falaise, le bon
endroit qui présentera demain à mi-marée montante et si les conditions de vent
sont maintenue, le ‘’Swell’’ ! Peut-être le (ou la ?) Swell de sa vie … Ils s’y donnent
rendez-vous.
Le lendemain, sac à dos en place,
planche de surf courte sous le bras avec la combinaison isothermique et
smartphone, le surfer colle, à son compagnon, l’appareil photo.
56 km d de route goudronnée, 36 km de
piste défoncée en voiture de location
avec comme intermède le fait de s’égarer une ou deux fois, de se
retrouver nez-à-nez avec un tracteur agricole sur un chemin pierreux étroit.
Heureusement les autochtones sont sympas et vont le remettre sur le droit
chemin car ils en ont vu des surfers se perdre… Depuis une décennie !
Enfin arrivée à un endroit où d’autres
voitures plus ou moins neuves, plus ou moins à l’aspect ‘’lay-back’’ aussi sont
déjà parquées.
C’était le plus facile. Il reste 3 km
de sentier avec 300 mètres de dénivelé à flanc de falaise pour atteindre le rivage
au bon endroit à travers prés, bois de bambous, zônes marécageuses, lits de
torrents qu’il faut passer à gué et plage de gros galets.
Le compagnon du surfer arrive là exténué,
sur les rotules. Ne pensez pas à un mot de compassion de la part du surfer,
non ! Il vous plante là pour, comme les chiens, rejoindre ses congénères,
la planche toute frétillante. Pour
lui, hors LA vague qu’il quête, le monde alentour n’existe plus, le temps
n’existe plus et le compagnon n’a plus qu’à discuter pédicure, manucure,
coiffure avec les blondes compagnes faisant bronzette sur les galets … C’est
longuet !
Après … Chemin inverse … Et ça monte
300 mètres ! Avec le poids des photos dans l’appareil.
C’est facile de décrire. Le faire …Ca l’est un peu moins.
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Un
peu de vocabulaire spécifique à l’activité :
·
Surfing life : style
de vie un peu nomade, de spot en spot
·
Spot : lieu
de pratique du surf et comportant des conditions de vagues le permettant
·
Lay back : Peu
soucieux du lendemain. Pas trop vite le matin et doucement le soir.
·
Beach Break : plage
où les vagues déferlent sur un fond de sable
·
Point Breack : vague
qui se déroule le long d’un point côtier s’avançant dans la mer.
·
Vent Offshore : vent
de terre creusant et lissant les vagues
·
Vent
Onshore :
vent de mer applatissant les vagues et rendant la mer clapoteuse
·
Kick Out : action
du surfeur consistant à sortir volontairement d’une vague par la crête en passant sur l’arrière de la
planche afin de faire passer l’avant par-dessus la vague.
·
Canard : action
de plonger avec la planche sous la vague qui arrive, en allant vers le large.
·
Cut back : virage
sur l’épaule pour redresser au point de déferlement de la vague.
·
Tube
ou Barrel : figure reine, de l’activité : passer sous la lèvre de la vague qui
déferle et en sortir.
·
Roller : virage
radical sur l’épaule de la vague